Beaucoup de personnes ignorent encore aujourd’hui ce qu’est réellement la fibromyalgie, elle est entourée de nombreux mythes sur ses origines, son évolution ou même sur ses potentiels traitements. La fibromyalgie est une affection chronique qui affecte au minimum 2% de la population mondiale et qui demeure particulièrement compliquée à diagnostiquer. Malgré la prévalence de cette maladie, il y a encore beaucoup de préjugés, de mythes et de stéréotypes qui lui sont associés. Afin de combattre les fausses idées et d’apporter des réponses il est temps de répertorier les différentes croyances afin de les démystifier.
Depuis de nombreuses années l’absence de révélateurs biomédicaux s’est opposé à la reconnaissance de la fibromyalgie comme maladie notamment par certains professionnels de santé, en effet sans signes avérés et objectifs, sa réalité clinique est soumise à controverse. Ceci a des conséquences désastreuses car la nécessité d’une prise en charge est parfois sous-estimée. Pour certains la fibromyalgie ne serait qu’une pure invention. Cependant, la plupart s’accorde aujourd’hui sur la réalité du syndrome douloureux chronique, malgré cela des doutes subsistent sur le fait de parler de maladie, avec toutes les conséquences médico-sociales que cela engendre.
Il est compréhensible d'avoir des doutes sur un syndrome aussi complexe que la fibromyalgie. Toutefois, il est important de rappeler que de nombreuses recherches ont été capables de mieux comprendre cette affection. Les preuves scientifiques révèlent aujourd’hui l'existence de la fibromyalgie en tant que maladie réelle et invalidante, même si en 2016 une commission d’enquête proposait de substituer le mot maladie au mot syndrome dans la terminologie utilisée par les autorités sanitaires françaises.
Le syndrome fibromyalgique est reconnue comme une maladie rhumatismale par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 1992, puis reconnue comme maladie à part entière depuis janvier 2006 ; dans la Classification internationale des maladies elle est classée en tant que “douleur chronique généralisée”. A l’heure actuelle plusieurs études scientifiques ont démontré que les personnes atteintes de fibromyalgie présentent des changements physiologiques dans le cerveau, notamment grâce à l’utilisation de l’IRMF. De plus, il a été constaté que les personnes atteintes de fibromyalgie peuvent avoir des niveaux anormaux de neurotransmetteurs, qui jouent un rôle essentiel dans la manière dont le corps et le cerveau perçoivent et traitent la douleur. Vous pouvez consulter notre article sur “les différentes causes de la fibromyalgie” qui répertorient notamment les avancées actuelles de la recherche concernant ses origines potentielles.
La fibromyalgie devrait être reconnue comme un syndrome complexe et hétérogène comportant un processus de perception anormale de la douleur associé à d’autres symptômes. Actuellement il est suggéré par la médecine que la prise en charge thérapeutique optimale justifie une approche multidisciplinaire associant des mesures non pharmacologiques et des traitements médicamenteux : ces modalités doivent prendre en compte l’intensité de la douleur, l’autonomie, les symptômes associés tels que la dépression, la fatigue, les troubles du sommeil, en concertation avec le patient.
Il est essentiel de faire preuve d'empathie envers les personnes atteintes de fibromyalgie, car elles vivent au quotidien avec des douleurs et des symptômes très perturbants. Elles ont grandement besoin de compréhension et de soutien. En effet, la prise en charge de la fibromyalgie implique un besoin primordial d’une approche psychologique en plus de la prise en charge physique.
Les nombreux symptômes difficilement supportables de la fibromyalgie engendrent des conséquences secondaires multiples, de plus, les traitements non déterminés et la reconnaissance de la maladie particulièrement complexe, provoquent chez les patients un pessimisme compréhensible. Cela ne veut pas dire que des solutions apportant des améliorations n’existent pas.
De plus en plus de possibilités existent et ont prouvé leur efficacité, bien que chaque personne bénéficie différemment des différentes approches, certaines médications apportent des améliorations dès lors que le traitement ne s’éternise pas. De nombreuses médecines alternatives ou traitements non-médicamenteux ont des effets notables sur les symptômes ou encore sur l’amélioration particulière de la douleur ou du stress comme la méthode Psychophysio spécialisée pour la fibromyalgie qui bénéficie de résultats remarquables mais demeure accessible à peu de monde à l’heure actuelle.
La difficulté pour le patient est de trouver les soins efficaces et adaptés à sa condition.
Vous pouvez consulter notre article sur les options de traitements
Le diagnostic de la fibromyalgie est très compliqué, en effet la plupart du temps il est nécessaire d’effectuer des quantités d’examens afin d’éliminer de l’équation les autres affections potentielles aux symptômes similaires. De nombreux critères médicaux doivent être associés par évaluations et examens afin d’établir un diagnostic, la difficulté réside également dans le fait que les symptômes bien que dominés par celui de la douleur, sont très hétérogènes et bien souvent propres à chaque personne.
Quoi qu’il en soit, les avancées de la recherche récentes notamment par l’IRMF et la prise de conscience et formation des professionnels de santé permettent aujourd’hui d’envisager un diagnostic beaucoup plus efficace et rapide. De plus, même si les causes spécifiques précises ne sont pas déterminées officiellement par le système de santé actuel, de nombreuses pistes sont déjà connues et étudiées. L’origine serait multifactorielle si on en croit la recherche, bien qu’il ne soit pas prouvé que certaines causes physiques potentielles soient réellement des causes et non des conséquences de la fibromyalgie.
Vous pouvez consulter notre article sur le diagnostic de la fibromyalgie
Bien qu'elle soit plus fréquente chez les femmes entre 40 et 60 ans, la fibromyalgie peut évidemment affecter les hommes, les enfants et les personnes âgées. Cependant, il est regrettable de constater que cela entraîne souvent un retard dans le diagnostic pour les hommes atteints de fibromyalgie. En effet, cette maladie est souvent considérée comme une maladie "de femmes". En conséquence, les hommes atteints de fibromyalgie doivent souvent faire face à des stéréotypes de genre, tels que la "faiblesse" ou la "douleur au cou", et subir des complications supplémentaires dans la reconnaissance de leur état.
La fibromyalgie ne fait donc pas vraiment de discrimination en fonction du sexe ou de l'âge. Elle est une réalité qui peut affecter la qualité de vie de tout individu. La fibromyalgie masculine nécessite une sensibilisation du public et des professionnels de santé. Tout comme les femmes, les hommes atteints de cette maladie ont besoin de reconnaissance et de soutien. Il est important de lutter contre les idées préconçues et les stéréotypes de genre associés à la fibromyalgie. Adopter une approche empathique et tourner le dos aux préjugés permettrait d’aider à garantir que chaque personne atteinte de fibromyalgie reçoivent un diagnostic et des soins appropriés, sans être confrontés à des obstacles supplémentaires.
Certes, le stress et la dépression peuvent aggraver les symptômes de la fibromyalgie. Cependant, il faut souligner qu'ils n’en constitue pas pour autant une cause. Certaines études suggèrent des déséquilibres cérébraux ou musculaires, des facteurs génétiques, environnementaux ou encore immunologiques, bien qu’il n’y ait pas de causes officiellement reconnues. Le stress ou la dépression ne sont que des conséquences de l’adaptation de notre cerveau aux expériences vécues depuis la petite enfance jusqu’à aujourd’hui. Les problèmes psychiatriques, psychologiques ou émotionnels chez les personnes atteintes de fibromyalgie sont certes constants, avec des éléments anxieux ou dépressifs, mais ils ne sauraient résumer la fibromyalgie ou en établir les causes.
Il est essentiel que les personnes atteintes de fibromyalgie comprennent qu'elles ne sont pas responsables de l'apparition de la maladie. La preuve étant que certaines personnes ayant des vies extrêmement similaires (frère et soeur) vont être atteintes et d’autres non. Il est préférable de se rassurer, d’accepter sa condition et de se concentrer sur la gestion des symptômes pour améliorer sa qualité de vie, notamment en se tenant toujours informé des dernières recherches et en se rapprochant des professionnels spécialisés.
L’arthrose et la fibromyalgie sont de temps en temps confondues en raison des douleurs inflammatoires localisées et de la fatigue chronique liée mais il s’agit bien de deux affections distinctes. En effet l’arthrose est une maladie chronique qui engendre la dégradation et jusqu’à la destruction du cartilage articulaire et provoque évidemment des douleurs inflammatoires, tandis que la fibromyalgie n’est ni une maladie des articulations ni une affection inflammatoire ou dégénérative.
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