Quelle prise en charge psychologique pour la fibromyalgie ? Vous souhaitez en savoir plus sur cette affection complexe et comment la psychologie sous différentes formes peut jouer un rôle crucial dans son traitement. La douleur, et plus particulièrement la douleur chronique, est un enjeu majeur de santé publique. Parmi les syndromes douloureux, la fibromyalgie se situe au cœur des préoccupations et pose de grandes difficultés, tant de diagnostic que de prise en charge. De nombreux patients se font prescrire des traitements qui ne les soulagent que trop peu, soulevant l'intérêt d'une prise en charge non-médicamenteuse.
Avant d'explorer en détail la prise en charge psychologique de la fibromyalgie, il est essentiel de comprendre cette affection et ses aspects psychologiques. La fibromyalgie se caractérise par des douleurs musculaires chroniques et articulaires diffuses. Ces dernières sont souvent accompagnées de fatigue, de troubles du sommeil et divers problèmes d’ordres cognitifs. Elle peut se révéler déconcertante et très invalidante.
La Haute Autorité de Santé (HAS) qualifie de chronique la douleur qui comporte une « manifestation psychopathologique ; résistante à l’analyse clinique et au traitement, avec interprétations ou croyances du patient éloignées des interprétations du médecin concernant la douleur, ses causes, son retentissement ou ses traitements. Les patients atteints de douleur chronique peuvent donc se trouver en situation d’handicap si les symptômes sont trop présents et non traités, mais aussi subir un véritable isolement social au vu de la stigmatisation dont ils sont parfois victimes.
Alors que 91% des patients fibromyalgiques se voient prescrits des traitements médicamenteux pour les soulager, on observe une résistance médicamenteuse chez grand nombre d’entre eux. Une étude a permis de montrer que seulement 0 à 12% des patients atteints de fibromyalgie sous traitements médicamenteux étaient satisfaits de leur efficacité. À l’inverse, des prises en charge psychologiques auraient des effets à long terme.
La fibromyalgie est une condition complexe, dont les causes précises peuvent porter à débat. Cependant, des facteurs tels que le stress ou encore les traumatismes en général peuvent jouer un rôle dans son développement. Ce qui distingue la fibromyalgie de bien d’autres affections est la dimension psychologique étroitement liée à ses symptômes. Les personnes atteintes de fibromyalgie font généralement face à une variété de problèmes émotionnels et psychologiques. L'anxiété et la dépression sont parfois présentes antérieurement à la fibromyalgie, mais surviennent postérieurement en raison de la douleur chronique, la stigmatisation et l'impact sur la qualité de vie. En comprenant l'interaction entre la douleur physique et les aspects psychologiques, il apparait opportun d’offrir une approche holistique pour aider les patients à gérer leur condition. La fibromyalgie doit être perçue comme une condition multidimensionnelle nécessitant une prise en charge globale.
La prise en charge psychologique est indispensable. Elle débute par le premier entretien avec la personne, le professionnel va croire à cette douleur, il va écouter le patient et va essayer de comprendre les conséquences de cette douleur qui détruit toutes les dimensions de la vie des patients. Selon les cas, la prise en charge peut prendre la forme d'ateliers de groupe, de méthode de relaxation, de séances d’hypnose, de thérapie TCC, ATC, ou de psychothérapie en générale destinée à résoudre des conflits, des difficultés existentielles présentes chez nombres de patients.
Un certain nombre d’études interventionnelles ont été réalisées pour montrer l’efficacité de thérapies non-médicamenteuses. Parmi les psychothérapies les plus classiquement utilisées dans le domaine, nous retenons :
C’est l'une des approches les plus couramment utilisées. Elle se concentre sur l'identification et la modification des schémas de pensée négatifs et des comportements susceptibles d’aggraver les symptômes de la fibromyalgie. Grâce à des techniques telles que la restructuration cognitive et la gestion du stress, la TCC aident à développer des stratégies d'adaptation positives et à améliorer la qualité de vie. Les Thérapies Cognitivo-Comportementales (TCC) montrent des résultats significatifs sur les symptômes douloureux.
Elle permet parfois de modifier la perception de la douleur et de réduire son intensité grâce à la suggestion qui créée un effet antalgique. Grâce à l’hypnose, les patients déclarent également avoir plus de contrôle sur leurs douleurs.
Elles sont également des outils précieux pour la gestion de la fibromyalgie. Ces pratiques vous permettent de calmer votre esprit et votre corps, réduisant ainsi le stress et la tension musculaire. Vous pouvez apprendre différentes techniques de relaxation, telles que la respiration profonde, la visualisation guidée et la relaxation musculaire progressive, qui favorisent la détente et le bien-être général. La méditation de pleine conscience agirait également sur la douleur et la qualité de vie des patients fibromyalgiques, bien que cet effet ne persisterait pas à long terme.
C’est une thérapie intégrative, au carrefour entre les sciences cognitives et les neurosciences. Elle s’est principalement démarquée dans la prise en charge des symptômes post-traumatiques en réactivant le traitement naturel de l’information, rendu impossible pour l’organisme par la charge émotionnelle de l’événement. Si des effets sur les douleurs chroniques sont démontrés, aucune étude randomisée contrôlée n’a testé son efficacité dans le cas de la fibromyalgie.
Il s’agit d’une thérapie issue de la troisième « vague » des thérapies cognitives et comportementales. « Plutôt que de chercher à changer le contenu des pensées, ou d’essayer de faire disparaître les émotions difficiles, les modèles thérapeutiques de la troisième vague considèrent que modifier notre relation à ces pensées et émotions est la clé pour aider les patients souffrant de troubles psychologiques » Le modèle HEXAFLEX conceptualise la psychopathologie selon l’approche de la thérapie ACT en définissant six axes thérapeutiques : l’acceptation, qui s’oppose à l’évitement expérientiel ; la défusion qui vise à modifier les fonctions indésirables des pensées et autres événements privés plutôt que de lutter contre ; le contact avec l’instant présent dans une perspective non-jugeante à ce qui se présente au sujet ; la perception de soi comme contexte, en tant que contexte d’apparition de pensées, émotions, jugements dont le sujet peut être spectateur ; les valeurs, en tant que qualités choisies intentionnellement qui peuvent guider nos actes ; le développement d’actions engagées et efficaces en accord avec nos valeurs.
Ainsi, en favorisant la défusion cognitive et émotionnelle, en mettant plus à distance les pensées et émotions perturbantes et en exergue leur acceptation, la thérapie ACT a pour objectif général d’accroître la flexibilité psychologique, à savoir « la capacité à entrer davantage en contact avec le moment présent en tant qu’être humain conscient, et à modifier ou conserver un comportement en accord avec ses valeurs ». L’ACT a permis, à travers l’acception de la douleur qu’elle entraine, de réduire l’impact de la fibromyalgie chez les patients. Plus généralement, l’ACT a de nombreux effets sur les douleurs chroniques, comparativement au groupe contrôle, améliorant chez la personne son fonctionnement, son acceptation de la douleur, sa qualité de vie et sa flexibilité psychologique, et diminuant ses symptômes anxieux, dépressifs et ainsi que l’intensité de la douleur.
Néanmoins, aucune de ces thérapies n’est, aujourd’hui, reconnue comme la plus efficace dans le cas de la fibromyalgie, seules des propositions de traitements existent.
Nous constatons de plus en plus grâce aux différentes études et modèles thérapeutiques élaborés, que les solutions efficaces sont basées sur une approche globale comme dans le cas de la méthode PsychoPhysio décrite ci-dessous. Dans la littérature scientifique, on repère une forte association entre syndrome fibromyalgique et psychotraumatisme. On retrouve fréquemment dans l’enfance, des faits de maltraitance, d’abus ou de négligences mais ce n’est pas une généralité. Il existe une hypothèse assez forte sur la possibilité que des traumatismes de l’enfance pourraient se réactiver à l’âge adulte suite à un nouveau vécu traumatique. En réactivant ces souvenirs douloureux, ils se manifesteraient d’un point de vue physique en lien avec une dysrégulation émotionnelle, des difficultés socioculturelles à reconnaître et accepter la douleur psychique.
Le constat fait par le Centre PsychoPhysio est que les événements déclencheurs d’une problématique comme la fibromyalgie sont présents dans l’enfance mais parfois tout au long de la vie de la personne, il ne s’agit généralement pas d’un traumatisme unique, mais le plus souvent d’une accumulation de petits événements marquants qui se répètent tout au long de l’enfance et peuvent même se reproduire à l’adolescence puis à l'âge adulte. Ces événements marquants sont liés directement à nos émotions. Au niveau neurologique, des engrammes mémoriels se créent et s’amplifient avec le temps lorsqu’ils ne sont pas résolus, l’adaptation de notre cerveau peut alors engendrer des troubles cognitifs et psychologiques. Dans le cas de la fibromyalgie, l’accumulation de ces engrammes ou cartes neurologiques dérèglent les systèmes endocriniens et neurovégétatifs notamment responsables de la régulation de la douleur.
La Méthode PsychoPhysio, venue du Canada, est une approche psychophysiologique qui permet d’apporter des solutions aux différents symptômes physiques et psychologiques de la fibromyalgie. Les statistiques de résultats de la méthode sont remarquables.
Elle comprend trois phases :
Les séances de résonance sonore qui utilisent des infrasons par stimulation auditive et somatosensoriel permettent un accès direct aux cartes neurologiques, agissant graduellement sur les engrammes mémoriels, les systèmes de régulation et donc sur les symptômes de la fibromyalgie. Grâce à ses trames sonore de très basses fréquences spécifiques, l’accès aux mémoires à long terme est également possible, sans intervention verbale la personne peut revivre certains événements de son vécu avec les émotions liées pendant les séances de résonance, permettant ainsi une analyse par le psychologue de ces événements et émotions suite à l’écriture de la personne dans un journal.
Le rôle de la seconde phase, le coaching personnalisé, est d’apporter une compréhension et des outils basés sur les valeurs fondamentales du sujet, valeurs basées notamment sur l’analyse du profil psychologique basée sur le journal personnel, tout comme la phase de résonance sonore cette phase avec le psychologue est intensive et riche en informations et en émotions. Il s’agit de faire le lien entre les éléments marquants de son vécu et leurs conséquences physiques et psychologiques. À la fin de cette étape, la personne est en mesure de corriger la plupart des situations ayant causé la problématique à l’origine de ses difficultés.
Suivie d’une phase d’intégration progressive. la Phase d’Intégration a pour but de consolider les changements amorcés dans le Coaching à partir des situations concrètes du quotidien. Cette étape permet de vérifier l’impact du passage de la théorie à la pratique.
Son approche globale, prenant en compte tous les aspects de la fibromyalgie, prenant en charge chaque individu de manière personnalisée, agissant sur les tensions physiques et psychologiques par la résonance sonore et la psychothérapie, explique pourquoi cette méthode apporte des résultats remarquables. Elle a fait ses preuves au Canada sur des centaines de personnes. La Méthode PsychoPhysio constitue une option novatrice efficace et non intrusive pour combattre la fibromyalgie.
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